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Près de 30 millions de francs saisis chez l'ex-Premier ministre de Malaisie

L'ex-Premier ministre Najib Razak, alors qu'il quittait le bureau de la Commission anti-corruption de Malaisie, le 24 mai 2018. [keystone - Vincent Thian]
L'ex-Premier ministre Najib Razak, alors qu'il quittait le bureau de la Commission anti-corruption de Malaisie, le 24 mai 2018. - [keystone - Vincent Thian]
La police malaisienne a indiqué vendredi avoir saisi près de 30 millions de francs au cours de perquisitions visant l'ex-Premier ministre Najib Razak, mis en cause dans l'énorme scandale de détournement des fonds 1MDB.

Cet argent, ainsi que plus de 400 sacs à main de grandes marques, des montres et des bijoux ont été trouvés dans deux appartements de luxe situés à Kuala Lumpur. Selon les détails donnés par la police, "il y avait 26 devises différentes, le montant total s'élève à 114 millions de ringgit (28,4 millions de francs)".

Une vague de perquisitions avait été menée la semaine dernière dans 12 endroits au total, dont le domicile de Najib Razak, peu après la défaite aux législatives du 9 mai de sa coalition, au pouvoir depuis l'indépendance en 1957 de l'ex-colonie britannique.

>> Relire : Sacs pleins d'argent et de bijoux saisis chez l'ex-premier ministre malaisien

Soupçonné d'avoir détourné 745 millions

L'ancien Premier ministre est soupçonné d'avoir détourné l'équivalent d'environ 745 millions de francs au détriment du fonds souverain 1Malaysia Development Berhad (1MDB), créé par lui peu après son arrivée à la tête du pays en 2009.

Mahathir Mohamad, le nouveau chef du gouvernement âgé de 92 ans, a relancé les investigations sur ce scandale qui secoue la Malaisie depuis 2015.

afp/fme

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Disgrâce brutale

La découverte de ces biens a accru l'impopularité de Rosmah Mansor, l'épouse de l'ex-Premier ministre Najib Razak, en raison de ses dépenses extravagantes, de ses voyages à l'étranger et de son comportement jugé hautain.

Leur disgrâce a été brutale: peu après l'intronisation de Mahathir Mohamad, le couple s'est vu interdire de quitter la Malaisie, et Najib Razak, qui nie les faits, a été interrogé par l'agence anti-corruption alors qu'il s'apprêtait à se rendre à l'étranger.

Son parti, l'Organisation nationale des Malais unis (UMNO), a demandé à la police de lui rendre, au terme de l'enquête, les fonds saisis qui étaient destinés, selon un communiqué, à financer l'organisation politique.