D'après les récits de survivants, quinze personnes au moins ont été tuées et quarante autres, principalement des femmes, n'ont pu fuir leurs geôliers, a-t-on appris auprès d'une source locale et de travailleurs humanitaires de Médecins sans Frontières (MSF) qui ont recueilli leurs témoignages.
MSF a précisé avoir soigné 25 migrants à l'hôpital général de Bani Walid, une ville située dans une zone désertique à 150 km environ au sud-est de Tripoli, à la suite de cette évasion.
Trafic d'êtres humains
Ces migrants, pour l'essentiel des adolescents cherchant à gagner l'Europe, ont été vendus et revendus à de multiples reprises entre les villes de Bani Walid et Nesma, précise MSF.
ats/duva
Réel business
A mesure que les opérations de sécurité se sont durcies sur les villes côtières de Libye, Bani Walid est devenue une plateforme des réseaux de passeurs. Ces derniers tirent profit des mouvements migratoires entre les pays d'Afrique subsaharienne et l'Europe via la Libye.
Les trafiquants gèrent des prisons clandestines où les candidats à l'exil sont régulièrement torturés et violés afin d'extorquer de l'argent à leurs familles.