Cette semaine, la Maison Blanche s'est rendue à l'évidence: en l'absence de volonté politique de régler la situation des 40 derniers prisonniers de Guantanamo, certains d'entre eux risquent d'y finir leurs jours.
"Le centre de détention pour les détenus de grande valeur connaît des problèmes structurels et des pannes de système qui, si on ne les règle pas, pourraient représenter un risque pour les gardiens et les détenus", a indiqué la Maison Blanche dans une lettre aux élus du Congrès pour leur demander des fonds supplémentaires pour Guantanamo.
"Il ne répond pas non plus aux besoins d'une population qui vieillit", précise le document.
Pas d'information sur les détenus
Le Pentagone ne publie pas d'informations sur les détenus de Guantanamo mais certains documents publiés par WikiLeaks et le New York Times permettent d'en savoir un peu plus sur eux.
L'âge moyen des prisonniers est de 46 ans et demi. Le plus âgé est le Pakistanais Saifullah Paracha, qui aura 71 ans en août.
afp/ebz
Adaptation des espaces
"Certains des espaces destinés aux rencontres avec les avocats sont maintenant équipés de rampes pour chaises roulantes", indique l'avocat d'un détenu. Des poignées ont été installées dans les toilettes pour aider les prisonniers à se relever.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) visite Guantanamo environ quatre fois par an pour s'assurer que la prison répond aux critères internationaux et pour évaluer la façon dont les prisonniers sont traités.
"Nous sommes activement engagés dans un dialogue avec les autorités américaines" sur les besoins médicaux des détenus, indique à l'AFP un porte-parole du CICR à Washington, Marc Kilstein.
Les détenus âgés souffrent fréquemment de maladies chroniques qui peuvent être exacerbées par le confinement: insuffisances cardiaques, diabète, maladies du foie, problèmes cognitifs.