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Pour éviter le chaos, le président brésilien cède aux routiers en grève

Le président brésilien Michel Temer, ce dimanche 27 mai 2018 à Brasilia. [AFP - Mateus Bonomi / AGIF]
Le président brésilien Michel Temer, ce dimanche 27 mai 2018 à Brasilia. - [AFP - Mateus Bonomi / AGIF]
Le président brésilien Michel Temer a cédé dimanche aux revendications des routiers grévistes, qui paralysent depuis une semaine le pays sortant à peine d'une récession historique.

Pour éviter que le pays ne sombre encore plus dans le chaos, le chef de l'Etat a fini par accepter de baisser de façon significative le prix du diesel - environ 12% - tout en cédant à d'autres revendications des grévistes, notamment la suppression de certains péages pour les chauffeurs de poids lourds.

"Nous avons fait un geste de notre côté pour atténuer les problèmes et les souffrances (de la population). Les mesures que je viens d'annoncer répondent aux revendications qui nous ont été présentées", a affirmé Michel Temer.

Grève coûteuse

"C'est pourquoi je veux manifester ma pleine confiance en l'esprit de responsabilité, de solidarité et de patriotisme" des routiers, a-t-il ajouté.

Mais la grève des routiers a affecté l'ensemble des secteurs d'activité du Brésil qui sort à peine d'une récession historique et où 60% du transport de marchandises s'effectue par la route.

Le mouvement aurait déjà coûté plus de 10 milliards de réals (2,7 milliards de francs) à l'économie brésilienne, selon le journal Folha de S. Paulo.

afp/pym

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Soutien populaire

Certaines stations-service commencent à être ravitaillées, mais dès que l'une d'elles reçoit un peu de carburant, elle est prise d'assaut en quelques minutes, avec des files kilométriques de véhicules.

Malgré ces désagréments, le mouvement des routiers est soutenu par une bonne partie de la population.

La gestion de crise du gouvernement Temer a été fortement critiquée à droite comme à gauche, dans un contexte politique des plus instables à quatre mois de la présidentielle d'octobre.