"Je me présenterai au Parlement avec un programme qui, si j'obtiens la confiance, inclura le vote du budget 2019. Ensuite, le Parlement sera dissous, avec des élections début 2019", mais sans la confiance, les élections se dérouleront "après le mois d'août", a déclaré à la presse Carlo Cottarelli à l'issue de son entretien avec le président Sergio Mattarella.
Convoqué lundi matin par le chef de l'Etat, ce spécialiste des comptes publics s'était vu attribuer le surnom de "Monsieur Ciseaux" quand il était chargé de la révision des dépenses publiques par le gouvernement d'Enrico Letta en 2013.
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Veto à un exécutif eurosceptique
Sergio Mattarella a fait appel à Carlo Cottarelli après avoir mis son veto à un gouvernement populiste clairement eurosceptique, qui devait être dirigé par le météorique président du Conseil désigné, Giuseppe Conte. Celui-ci a remis son mandat au président dimanche.
Dans une allocution télévisée, le chef de l'Etat a déclaré qu'il avait rejeté la candidature à un ministère de Paolo Savona, économiste eurosceptique de 81 ans, parce qu'il avait menacé de sortir l'Italie de la zone euro.
"Un de ces experts donneurs de leçons"
"Tout ça n'est pas la démocratie, ce n'est pas le respect du vote populaire. C'est seulement le dernier soubresaut des pouvoirs forts qui veulent une Italie esclave, appauvrie et précaire", s'est insurgé Matteo Salvini, le patron de la Ligue, après l'annonce de la présidence.
Et d'avertir: "les élections seront un plébiscite, le peuple et la vraie vie contre les vieilles castes et ces messieurs du spread!".
Quant à Luigi di Maio, il considère Carlo Cottarelli comme "un de ces experts donneurs de leçons qui nous ont accablés en taillant dans la santé, l'éducation, l'agriculture..."
L'Italie, troisième puissance économique de la zone euro, est sans gouvernement depuis les élections législatives du 4 mars dernier qui n'ont pas permis de dégager de majorité claire.
agences/tmun