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Présidentielles en Roumanie : Basescu l'emporte sur Nastase

Traian Basescu
Traian Basescu
Après une nuit d'attente, le candidat de l'opposition Traian Basescu a finalement emporté l'élection présidentielle de Roumanie.

Il obtient plus de 320.000 voix d'avance sur le Premier ministre sortant Adrian Nastase, selon un comptage officiel annoncé lundi, portant sur 92% des suffrages.


M. Basescu, maire de Bucarest et candidat de l'Allance de centre droit, a obtenu 51,7% des voix, selon ces résultats partiels, contre 48,3% à Adrian Nastase, Premier ministre sortant et chef du Parti Social Démocrate (PSD), donné favori avant le scrutin.


Traian Basescu a revendiqué la victoire : «C'est la volonté du peuple roumain qui m'a donné cette solide victoire», a-t-il déclaré. Après dépouillement de 92 % des suffrages exprimés lors du scrutin de dimanche, la commission électorale a déclaré qu'il avait remporté l'élection par 51,8 % des voix contre 48,2 % pour M. Nastase.

Nastase reconnaît sa défaite


Le Premier ministre roumain Adrian Nastase a reconnu sa défaite lors du deuxième tour de l'élection présidentielle en Roumanie. Il a téléphoné à son adversaire, Traian Basescu, qu'il a qualifié de "prochain président de la Roumanie", pour le féliciter et concéder sa défaite. "C'est la décision du peuple roumain et je la respecte", a déclaré M. Nastase.


Thèmes de campagne : corruption et Union européenne


Les thèmes de la lutte contre la corruption et l'intégration de la Roumanie dans l'Union européenne, prévue en janvier 2007 en même temps que la Bulgarie, ont dominé cette campagne présidentielle roumaine.


Alors que M. Nastase a mené campagne sur le besoin de continuité et de "stabilité" du pays dans sa marche vers l'Europe, M. Basescu, lui-même européen convaincu, a plaidé pour le changement "contre la corruption".


Regrettant que les Roumains aient eu encore à choisir "entre deux anciens membres du Parti Communiste" de l'ancien dictateur Nicolae Ceaucescu, lui-même et M. Nastase, M. Basescu a promis à ses concitoyens de rompre avec le système mis en place par le PSD.


Avec son franc-parler habituel, M. Basescu a ainsi lancé un avertissement sans frais aux hommes d'affaires liés au gouvernement sortant et au PSD, et bénéficant de "cadeaux fiscaux" faussant la concurrence. "Il faudra qu'ils paient, ou alors ce sera la faillite ou la prison", a-t-il lancé.


RSR/agences

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