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La Syrie prend la tête de la Conférence du désarmement et suscite un tollé

Robert Wood, le représentant permanent des Etats-Unis auprès de la Conférence du désarmement de l'ONU, a fustigé la présidence de la Syrie. [AFP - Fabrice Coffrini]
Robert Wood, le représentant permanent des Etats-Unis auprès de la Conférence du désarmement de l'ONU, a fustigé la présidence de la Syrie. - [AFP - Fabrice Coffrini]
Plusieurs pays ont protesté lundi contre l'accession de la Syrie à la présidence tournante de la Conférence du désarmement de l'ONU alors que le régime est accusé d'avoir eu recours aux armes chimiques.

La présidence tournante de la Conférence du désarmement (CD) est assurée pour quatre semaines, selon l'ordre alphabétique.

"Le régime de Damas n'a ni la crédibilité ni l'autorité morale pour présider la CD. La communauté internationale ne doit pas rester silencieuse", a enjoint Robert Wood, le représentant permanent des Etats-Unis dans l'organe siégeant à Genève.

"Non respect constant des normes"

L'ambassadeur britannique auprès de la CD a lui "déploré le fait que la Syrie assume la présidence de la Conférence (...) étant donné le non-respect constant des normes et des accords sur la non-prolifération et le désarmement international dont fait preuve le régime".

D'autres missions permanentes entendent protester contre l'absence de "légitimité politique" et d'"autorité morale" de la Syrie dans cet exercice. Certaines délégations ne devraient pas être représentées par leur ambassadeur lors de la plénière mardi, selon une source diplomatique.

ats/jvia

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Le secrétaire général de l'ONU n'a "aucun pouvoir"

Interrogé à ce sujet, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a présenté à Genève ses propositions en matière de désarmement la semaine dernière, a souligné qu'il n'avait "aucun pouvoir" sur le principe de rotation de la présidence de la CD. Il a confié espérer que cette présidence n'ait pas "un impact négatif sur le travail de la Conférence qui est essentiel".