La présidence syrienne perturbe la Conférence du désarmement à Genève
Dans son premier discours en plénière, l'ambassadeur syrien a dit vouloir faire preuve d'une approche "constructive". Mais l'ambassadeur américain Robert Wood a quitté la salle dès que son homologue a pris la parole. Il ne va toutefois pas boycotter les séances plénières.
"Nous voulons y participer pour bloquer" toute initiative syrienne qui serait contraire aux intérêts américains, a-t-il dit devant la presse. "Cette présidence n'est pas normale".
Les alliés de la Syrie en soutien
Les Etats-Unis ne prendront pas part aux réunions des cinq organes subsidiaires adoptés sous présidence suisse pour tenter de débloquer une enceinte verrouillée depuis plus de 20 ans. Une action qui n'aura pas d'impact important sur le contenu des discussions, a dit l'ambassadeur.
Seuls les alliés de la Syrie ont tenté de soutenir cette présidence. Parmi eux, la Russie a appelé à éviter "les prises de position politisées" sur des affaires régionales qui ne seront pas résolues à la CD.
ats/tmun
Pas d'influence de l'ONU
La Syrie a succédé à la Suisse à la tête de cet organe dans l'ordre alphabétique. La semaine dernière à Genève, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait affirmé n'avoir "aucune influence" sur cette question. La CD n'est pas formellement un organe de l'ONU, qui en assure toutefois le secrétariat.
En mars, les membres avaient décidé de lancer cinq organes subsidiaires. La CD négocie sur le désarmement nucléaire, la prévention d'un conflit nucléaire, celle d'une course aux armements spatiaux et la garantie du non-emploi de l'arme nucléaire.