Pablo Iglesias, 39 ans, n'a pas connu le franquisme (1939-1977), la période qui a vu l'Espagne dirigée d'une main de fer par le général Francisco Franco. Il n'en a pas moins fondu en larmes au Parlement en relatant les sévices infligés durant cette période par l'ancien policier Antonio Gonzalez Pacheco, comme le relèvent les médias, dont El Pais et La Vanguardia.
Rente à vie majorée
Le député profitait de la séance des questions au gouvernement pour demander le retrait de la médaille d'argent du mérite policier décernée en 1977, soit un an avant le vote de la Constitution démocratique, à "Billy el Niño". Une décoration qui assurait au tortionnaire - il ne l'a jamais nié - une majoration à vie de 15% de sa retraite.
La demande a été balayée. La goutte d'eau qui a fait pleurer Pablo Iglesias. Car Antonio Gonzalez Pacheco "Billy el Niño" échappe depuis 40 ans à toute condamnation. Comme en février dernier encore, lorsqu'il a été relaxé des accusations de torture, les faits étant prescrits.
Guillaume Arbex