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Rajoy sur le point de chuter, le socialiste Sanchez près du pouvoir en Espagne

Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy face au Parlement. [Reuters - Juan Carlos Hidalgo]
L’avenir du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy se joue devant le Parlement / Forum / 2 min. / le 31 mai 2018
Le socialiste Pedro Sanchez est en passe d'accéder au pouvoir en Espagne après avoir convaincu une majorité hétéroclite de renverser vendredi Mariano Rajoy, affaibli par la condamnation de son parti pour corruption.

Sauf défection de dernière minute, le vote annoncé des cinq députés du Parti nationaliste basque (PNV) donnera vendredi au chef des socialistes Pedro Sanchez la majorité absolue de 176 sièges nécessaires pour renverser Mariano Rajoy et prendre automatiquement sa place au Palais de la Moncloa.

Pedro Sanchez, dont le Parti socialiste (PSOE) ne dispose que de 84 députés, a rassemblé autour de son nom une majorité hétéroclite de 180 voix composée de la gauche radicale de Podemos, des indépendantistes catalans et des nationalistes basques.

Démission exclue

Alors que les analystes politiques donnaient en début de semaine très peu de chances à cette motion, le vent a tourné pour Mariano Rajoy, 63 ans, à la tête du gouvernement depuis 2011 et qui a survécu à plusieurs crises politiques.

Mariano Rajoy a exclu jusqu'ici de démissionner avant le vote de la motion. Une décision qui pourrait permettre à son parti de se maintenir au pouvoir le temps d'organiser les prochaines élections anticipées.

agences/lan/mre

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Une caisse noire et des millions en Suisse

La justice espagnole a conclu qu'entre le Parti populaire (PP) et un groupe privé s'était créé "un authentique et efficace système de corruption institutionnel à travers des mécanismes de manipulation des marchés publics".

Dans cette affaire, 29 personnes - dont de nombreux cadres et élus du PP - ont été condamnées à un total de 351 ans de prison, pour corruption, détournements de fonds publics ou blanchiment.

L'ancien trésorier du Parti Populaire, Luis Barcenas, qui avait amassé des dizaines de millions d'euros sur des comptes en Suisse, était la vedette du procès.

Présidé depuis 14 ans par l'actuel chef de gouvernement Mariano Rajoy, le parti lui-même n'a pas été condamné comme auteur de délits mais comme "bénéficiaire" de fonds obtenus illégalement par des élus, et devra rembourser 250'000 euros.