L'Iran compte enrichir son uranium si l'accord sur le nucléaire s'écroule
L'Iran a informé lundi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du lancement d'un plan pour augmenter sa capacité à enrichir l'uranium en accroissant le nombre de ses centrifugeuses, au cas où l'accord de 2015 venait à s'écrouler.
"Ce que nous faisons ne viole pas l'accord" sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015 à Vienne et dont les États-Unis se sont retirés le 8 mai, a précisé le vice-président iranien Ali Akbar Salehi, cité par l'agence de presse iranienne Fars.
Selon le vice-ministre, qui est également président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), l'annonce de la production de centrifugeuses "ne veut pas dire que nous allons commencer leur assemblage" en vue de leur utilisation.
Ali Akbar Salehi a assuré que "ces démarches ne veulent pas dire que les négociations [avec l'Europe] ont échoué."
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Discours du guide suprême
À l'occasion lundi des 29 ans de la mort du fondateur de la République islamique Ruhollah Khomeini, le guide suprême Ali Khamenei a indiqué dans un discours public que "l'OIEA (avait) le devoir de se préparer rapidement" à augmenter sa capacité de production d'uranium enrichi.
L'enrichissement de l'uranium permet de produire du combustible pour les centrales nucléaires de production d'électricité ou peut avoir d'autres applications civiles, dans le domaine médical par exemple. Mais hautement enrichi, et en quantité suffisante, l'uranium peut permettre la fabrication d'une bombe atomique.
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agences/mh
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Degré d'uranium limité à 3,6%
Aux termes de l'accord de 2015, l'Iran a été contraint de réduire la capacité de ses infrastructures d'enrichissement de l'uranium-235. Le degré de l'uranium enrichi par l'Iran doit rester autour de 3,6%.
Téhéran a annoncé disposer de plusieurs options si les Européens ne parvenaient pas à préserver l'accord de 2015, dont la reprise de l'enrichissement d'uranium à 20%.
Benjamin Netanyahu poursuit sa tournée contre l'Iran en Europe
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu poursuit mardi à Paris sa tournée européenne pour tenter de créer un front commun contre l'Iran. Il sera reçu à 17h30 par le président Emmanuel Macron, après une première étape lundi chez la chancelière Angela Merkel à Berlin.
Benjamin Netanyahu se rendra ensuite mercredi au Royaume-Uni, troisième pays européen cosignataire de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, avec la France et l'Allemagne.