Modifié

L'ONU appelle à une amnistie de prisonniers en Corée du Nord

Une vue de Pyongyang en Corée du Nord. [AP/Keystone - Wong Maye-E]
Une vue de Pyongyang en Corée du Nord. - [AP/Keystone - Wong Maye-E]
Le rapporteur de l'ONU sur la Corée du Nord a appelé Pyongyang à une "amnistie" permettant de libérer des "centaines de prisonniers" dans le contexte de la tenue du sommet historique avec Donald Trump.

Une libération "graduelle" des détenus arbitraires constituerait un "engagement" important du gouvernement nord-coréen, a déclaré devant la presse Tomas Ojea Quintana. Son mandat précédent comme rapporteur sur la Birmanie lui a montré que des "avancées" politiques sont notamment obtenues grâce à de telles relaxes.

Selon des chiffres datant d'il y a quatre ans, au moins 80'000 personnes seraient détenues, surtout dans des camps.

Un effort pour les droits sociaux

Autre demande avant le sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un prévu mardi prochain à Singapour, le rapporteur de l'ONU veut un effort pour les droits économiques, sociaux et culturels des Nord-Coréens. Et il a à nouveau demandé aux autorités de Pyongyang un accès au territoire de ce pays.

Le rapprochement inter-coréen et le sommet avec les Etats-Unis doivent changer l'attitude de Pyongyang. Le rapporteur a jugé qu"il est temps" pour la Corée du Nord de dialoguer avec lui. "Commencez à parler", a-t-il dit.

Il se rendra fin juillet en Corée du Sud et souhaite pouvoir rejoindre le voisin du Nord.

Débat sur les sanctions

Pour Tomas Ojea Quintana, les sanctions doivent par ailleurs être débattues. Le rapporteur spécial s'était déjà dit opposé à un régime de mesures qui affectent "l'ensemble d'une population" déjà en difficulté. Il souhaite que le Conseil de sécurité dialogue sur de possibles exceptions.

La question des droits de l'homme doit être abordée dans le processus politique entamé par les Etats-Unis et la Corée du Nord, a-t-il répété. Elle devra l'être "à un moment donné" si elle n'est pas discutée mardi, selon lui. Mais si Donald Trump l'écarte, une telle attitude "enverrait un mauvais message".

Une position qu'il a relayée cette semaine lors de consultations à Genève avec plusieurs pays, dont des représentants américains qui sont "plutôt ouverts" à ses recommandations. Il a rencontré également des membres du Conseil oecuménique des Eglises (COE), actif en Corée du Nord.

ats/tmun

Publié Modifié