Cessez-le-feu inédit entre les talibans et le gouvernement en Afghanistan
La trêve conclue avec les forces afghanes, geste inédit de la part des insurgés, exclut les "forces occupantes" étrangères. Les opérations contre celles-ci vont continuer, ont annoncé les talibans.
Jeudi, le président afghan Ashraf Ghani, dont les offres de paix étaient restées jusqu'à présent sans réponse, avait proclamé un cessez-le-feu unilatéral avec les talibans. La trêve devrait avoir lieu la semaine prochaine, entre le 12 et le 19 juin.
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Vers un processus de paix ?
En début de semaine, 3000 théologiens oulémas avaient adopté à Kaboul une fatwa contre les attentats suicide, contraires selon eux aux principes de l'islam. En proposant cette trêve, Ashraf Ghani y apporte son soutien.
En février déjà, ce dernier avait évoqué une reconnaissance des talibans dans le cadre d'un processus politique, en vue d'aboutir à des négociations mettant fin à 16 ans de conflit.
En 2017, les violences ont tué ou blessé plus de 10'000 civils.
ats/jop
L'Otan veut croire à la paix
Les responsables de l'Otan ont manifesté un fort enthousiasme vendredi en réaction au cessez-le-feu proclamé en Afghanistan. Ils veulent croire à une solution négociée dans ce conflit.
Ils ont évoqué une situation "différente", du "jamais vu". Le secrétaire général Jens Stoltenberg s'est félicité de cette situation et a appelé les talibans à "s'asseoir à la table des négociations".
Croire à des négociations n'est plus "un voeu pieux", a assuré de son côté le commandant suprême des forces alliées en Europe. Je pense que les talibans sont sous pression en ce moment", a-t-il ajouté.