Pas de plan B pour sortir de l'euro, dit le ministre italien Paolo Savona
Paolo Savona avait qualifié la monnaie européenne de "prison allemande". "Comment dois-je le dire? Je n'ai jamais demandé à sortir de l'euro", a-t-il affirmé lors d'une rencontre avec la presse étrangère à Rome.
"Qu'est-ce que vous voulez de plus? Combien de fois dois-je le répéter? C'est non. C'est comme cela. Est-ce clair?" a martelé celui par qui est arrivée la crise politique la plus grave qu'ait connue l'Italie ces dernières années.
Propos controversés
Dans son dernier livre, présenté mardi à la presse étrangère, Paolo Savona jugeait pourtant qu'il était nécessaire de "préparer un plan B pour sortir de l'euro si l'on y est contraint, de gré ou de force".
Cet économiste réputé, âgé de 81 ans, et ancien ministre de l'Industrie dans les années 1990, a également nié toute hostilité à l'encontre de l'Allemagne, mais affirmé son droit à la critiquer.
ats/br
Prison allemande
"L'Allemagne est un grand pays à de nombreux points de vue: culturel, politique et économique" a assuré Paolo Savona, ajoutant néanmoins avoir "le droit de critiquer certaines positions prises" par ce pays. "Mais c'est une critique qui se veut être constructive, pour améliorer l'Europe", a-t-il encore affirmé, après avoir qualifié l'euro de "prison allemande" dans son dernier livre.
"L'Allemagne n'a pas changé de point de vue sur son rôle en Europe après la fin du nazisme, tout en ayant abandonné l'idée de l'imposer militairement", écrit-il ainsi dans ce livre intitulé "Comme un cauchemar et comme un rêve".