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Motion de censure en Grèce après l'accord sur le nom de la Macédoine

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'est défendu devant le Parlement. [Keystone/AP Photo - Petros Giannakouris]
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'est défendu devant le Parlement. - [Keystone/AP Photo - Petros Giannakouris]
L'accord entre Athènes et Skopje sur le nom de Macédoine est entré dans une zone de turbulences en Grèce, avec le dépôt jeudi d'une motion de censure par l'opposition de droite contre Alexis Tsipras.

Le chef du grand parti conservateur de la Nouvelle-Démocratie, Kyriakos Mitsotakis, a annoncé devant le Parlement qu'il déposerait cette motion dans l'après-midi pour bloquer un accord qu'il a dénoncé comme "mauvais" et constituant un "recul national".

Le Premier ministre Alexis Tsipras l'avait mis au défi mardi soir d'un tel geste, dans un entretien télévisé, affirmant ne pas être menacé. "Je ne crois pas que ce gouvernement a perdu son soutien au Parlement", a-il déclaré à la télévision.

Cohésion gouvernementale testée

Kyrios Mitsotakis entend tester la cohésion du gouvernement après le compromis annoncé mardi par le Premier ministre grec et son homologue macédonien Zoran Zaev.

L'allié souverainiste d'Alexis Tsipras, le ministre de la Défense Panos Kammenos, avait en effet réitéré mardi son opposition à tout partage avec l'État voisin du nom de Macédoine, que les Grecs considèrent appartenir à leur patrimoine.

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Le compromis scellé, et qui doit encore être approuvé officiellement, prévoit que l'actuelle ex-République yougoslave de Macédoine soit renommée République de Macédoine du Nord.

Théodore Tosounidis, le porte-parole du parti Anel de Panos Kammenos, dont les voix complètent la majorité parlementaire d'Alexis Tsipras, de 154 députés sur 300, a exclu sauf surprise toute dissidence dans la matinée.

"L'aventurisme de Kyriakos Mitsotakis ne déstabilisera pas le pays", a-t-il déclaré.

afp/ebz

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