Dans un apparent revirement après l'impasse des négociations de la matinée, les représentants de l'opposition ont eux accepté une demande clef du pouvoir du président Daniel Ortega: un plan visant à lever les blocages qui entravent les routes pour empêcher les forces anti-émeutes de passer, selon la conférence épiscopale qui joue le rôle de médiateur dans le conflit.
Son chef, le cardinal Leopoldo Brenes, a ajouté que l'Eglise avait demandé à Daniel Ortega d'avancer les prochaines élections générales à 2019, deux ans avant l'échéance prévue. Ce dernier n'a pas accédé à la demande.
Tension intacte
L'opposition exige le départ du président, 72 ans, "héros" de la révolution sandiniste qui a dirigé le pays de 1979 à 1990 après avoir évincé le dictateur Anastasio Somoza. Daniel Ortega est revenu au pouvoir depuis 2007.
La tension reste forte entre les deux camps: au moment même où l'Eglise organisait la réunion de concertation vendredi matin, des milices paramilitaires progouvernementales menaient l'assaut dans au moins quatre quartiers de Managua.
agences/kg