Les autres migrants étaient parvenus à Valence dès l'aube avec le navire des garde-côtes italiens Dattilo ou devaient encore y arriver à la mi-journée à bord d'un autre navire militaire italien, l'Orione, à l'issue d'une odyssée d'une semaine en Méditerranée.
Pour ces 629 passagers, l'arrivée à Valence marque la fin d'un voyage éprouvant de 1500 kilomètres durant lequel ils auront été le catalyseur des profondes fractures au sein de l'Union européenne sur la question migratoire.
Passe d'armes diplomatique
Le refus de l'Italie et de son ministre de l'Intérieur Matteo Salvini (Ligue, extrême droite), homme fort du gouvernement, d'accueillir l'Aquarius a plongé l'Europe dans une nouvelle crise et déclenché une passe d'armes diplomatique entre la France et l'Italie.
Le président français Emmanuel Macron a ainsi dénoncé la "part de cynisme et d'irresponsabilité du gouvernement italien" qui a indiqué en réponse refuser de recevoir les "leçons hypocrites de pays ayant préféré détourner la tête en matière d'immigration".
Les deux pays ont toutefois fini par afficher une certaine unité sur la question lors d'une réunion vendredi, en proposant des pistes pour sortir l'UE de sa vacuité stratégique sur cette crise (lire: France et Italie affichent un font commun sur la crise migratoire).
ats/kg
La réaction d'une bénévole de SOS Méditerranée
"Ce qui s'est passé doit être un signal d'alerte pour les autorités européennes", estime Julie Melichar, bénévole de l'ONG SOS Méditerranée sur place à Valence.