Une pétition en ligne contre cette réforme, une première en près de 90 ans en Russie, recueillait en début de semaine plus de 1,5 million de signatures.
Fixé en 1932 et jamais touché depuis, l'âge de départ à la retraite est parmi les plus bas du monde: 55 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes.
Or, le gouvernement revient sur cet acquis de l'époque soviétique auquel les Russes restent très attachés.
La réforme prévoit un relèvement progressif dès 2019 pour atteindre 65 ans pour les hommes en 2028 et 63 ans pour les femmes en 2034.
Compléments de revenus
Le Premier ministre Dmitri Medevedev explique qu'elle "permettra de disposer de moyens supplémentaires pour augmenter les pensions" qui se limitent actuellement à quelques centaines d'euros au mieux.
Dans les faits, de nombreux Russes continuent de travailler après l'âge de la retraite mais touchent les pensions considérées comme des compléments de revenus essentiels dans un pays où les salaires sont très faibles.
agences/pym
Les syndicats remontés
Aujourd'hui, il n'y a aucun fondement pour relever l'âge de la retraite en Russie, et les problèmes du déficit budgétaire et du financement du fonds des pensions peuvent être résolus autrement", a affirmé pour sa part l'union russe des syndicats "Confédération du Travail", qui a lancé la semaine dernière la pétition contre cette mesure.
"Tous les sondages montrent que la population de la Russie est contre l'augmentation de l'âge de la retraite", soulignent ses auteurs, en appelant les autorités russes à empêcher une "dégradation des normes et garanties sociales acquises dans le passé".