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Pluie de réactions internationales à la politique migratoire des Etats-Unis

Des enfants migrants - non accompagnés ou séparés de leurs parents, dans un centre de détention à Homestead, en Floride, le 18 juin 2018. [AP/Keystone - Wilfredo Lee]
Des enfants migrants - non accompagnés ou séparés de leurs parents - dans un centre de détention à Homestead, en Floride, le 18 juin 2018. - [AP/Keystone - Wilfredo Lee]
Le Canada, le Mexique, le Guatemala, le Chili et l'ONU ont dénoncé la politique migratoire américaine menant à la séparation des familles qui entrent clandestinement aux Etats-Unis.

Le Canada est "interloqué" par la séparation des familles de migrants qui entrent clandestinement aux Etats-Unis, a déclaré mardi le ministre de l'Immigration Ahmed Hussen, notant qu'Ottawa "surveille" le respect du droit d'asile par les autorités américaines.

Pour le ministre mexicain des Affaires étrangères Luis Videgaray, cette politique est "cruelle et inhumaine". Il a appelé le gouvernement américain à reconsidérer sa position et "à donner priorité au bien-être et aux droits des petits garçons et petites filles, indépendamment de leur nationalité et de leur situation migratoire". "Nous ne pouvons pas rester indifférents", a-t-il ajouté en conférence de presse.

Plus de 2300 enfants et jeunes migrants ont été séparés en cinq semaines de leurs parents accusés d'avoir franchi illégalement la frontière des Etats-Unis, selon des chiffres actualisés lundi par l'administration Trump qui montrent une accélération de cette pratique.

"Inadmissible et cruel"

Le Guatemala a lui aussi exprimé mardi sa "préoccupation". La ministre guatémaltèque des Affaires étrangères, Sandra Jovel, a précisé à la presse qu'au moins 465 enfants en provenance du Guatemala sont actuellement séparés de leur famille après avoir franchi clandestinement la frontière américaine. Le Chili aussi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Roberto Ampuero, a dénoncé mardi la politique de "tolérance zéro" du président Trump.

Les médiateurs des droits de l'homme du Mexique, de Colombie, d'Equateur, du Guatemala et du Honduras ont demandé à la Cour interaméricaine des droits de l'homme d'intervenir pour stopper cette politique "dangereuse". L'ONU a dénoncé lundi une politique "inadmissible" et "cruelle".

>> Lire : Les récits de la détresse d'enfants de migrants créent l'émoi aux Etats-Unis

agences/kkub

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Donald Trump persiste et signe

Loin de fléchir, Donald Trump a assumé sans détour mardi sa politique de "tolérance zéro" aux frontières malgré la séparation de plus de 2300 enfants migrants de leur famille, avant une rencontre avec sa majorité républicaine au Congrès divisée sur ce sujet explosif.

"Nous ne voulons pas que les gens se déversent dans notre pays", a tonné le président américain lors d'un discours.

Selon lui, la logique est imparable: pour lutter contre l'immigration clandestine, sa grande promesse de campagne, il faut arrêter tous ceux qui franchissent illégalement la frontière.