Publié

Le nouveau palais présidentiel d'Evo Morales fait polémique en Bolivie

La nouvelle tour-palais du gouvernement bolivien en construction (à droite en hauteur), derrière l'actuel palais et à côté du parlement (à gauche). [EPA/Keystone - Martin Alipaz]
La nouvelle tour-palais du gouvernement bolivien en construction (à droite en hauteur), derrière l'actuel palais et à côté du parlement (à gauche). - [EPA/Keystone - Martin Alipaz]
Une tour de 29 étages comptant sept ascenseurs, un héliport et une suite présidentielle avec jacuzzi, salon de massages et salle de sport: le nouveau palais du gouvernement du président Evo Morales fait polémique en Bolivie.

Le palais est sur le point d'être inauguré, en remplacement de l'actuel siège du gouvernement, le Palacio Quemado ("Palais brûlé", surnommé ainsi après un incendie en 1875), qui date du 19e siècle. Son coût officiel est de 34,4 millions de dollars, mais la presse locale affirme que la facture dépasse les 40 millions avec les équipements.

C'est du "gaspillage", a dénoncé le leader de l'opposition Samuel Doria Medina, qui a proposé d'en faire plutôt un hôpital contre le cancer. Selon la Banque mondiale, 39,5% de la population du pays vivait sous le seuil de pauvreté en 2016.

Rupture de style

La tour, haute de 120 mètres, n'aurait pas dû être autorisée dans le vieux centre de La Paz où prédomine les vieilles bâtisses de style colonial, mais Evo Morales a obtenu une dérogation du Parlement, contrôlé par son parti. La construction, visible de presque toute la ville, compte un héliport sur le toit et, selon la presse locale, sept ascenseurs dont un à usage exclusif du président.

ats/kkub

Publié