Dans leur European Demographic Data Sheet, les spécialistes de l'Institut de démographie à Vienne ont étudié l'évolution de la population en Europe de 1990 à 2017.
Alors que la population a progressé de 12% depuis la chute du Rideau de fer dans les quinze plus anciens Etats membres de l'Union européenne (UE), elle a baissé de 7% en moyenne dans les 13 nouveaux Etats membres, plus pauvres.
Hausse de 26% en Suisse
En tête du classement des pays à forte croissance figure l'Irlande avec une hausse de 36% liée principalement à l'évolution naturelle. La Suisse est deuxième avec un gain de 26% liée principalement à la migration. La Norvège (+24%) suit, devant l'Espagne (+20%/migration), la France (+18%/surtout évolution naturelle) et la Suède (+17%/surtout migration).
A l'autre bout du classement, la Lettonie, la Lituanie, la Moldavie, la Bulgarie, le Kosovo et la Bosnie-Herzégovine affichent des baisses de population de plus de 20% liés dans la plupart des cas à la migration. La Russie, la Hongrie et la Serbie sont également dans le rouge.
ats/pym
Migration déterminante
"Les mouvements migratoires sont devenus déterminants dans la croissance et le recul des populations en Europe", résume le démographe Tomas Sobotka dans un communiqué.
Alors que les taux de fertilité en Europe de l'Est ne se distinguent plus guère de ceux de l'Ouest, c'est la migration qui coupe le continent en deux, soulignent les chercheurs.