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Colère en Espagne après la libération du groupe d'abuseurs surnommé "la meute"

Des milliers de manifestants ont protesté à Madrid contre la libération de 5 hommes condamnés pour abus sexuels en attendant leur nouveau procès. [AFP - Oscar Gonzalez / NurPhoto]
Des milliers de manifestants ont protesté à Madrid contre la libération de 5 hommes condamnés pour abus sexuels en attendant leur nouveau procès. - [AFP - Oscar Gonzalez / NurPhoto]
Des milliers de manifestants ont crié leur colère vendredi en Espagne après la libération sous caution de "la meute", cinq hommes qui ont abusé d'une jeune fille de 18 ans. Ils ont pu rentrer chez eux en attendant leur procès en appel.

Les cinq hommes, qui s'étaient baptisés La Manada - la meute en espagnol - sur leur groupe WhatsApp, sont sortis de prison vendredi, moins de deux mois après leur condamnation à neuf ans de prison chacun pour "abus sexuel".

Le tribunal qui avait déjà scandalisé l'Espagne le 26 avril en écartant la qualification de viol pour les faits établis, les accusés s'étaient filmés forçant tour à tour la jeune femme rencontrée pendant les fêtes de la San Fermin à Pampelune en juillet 2016, a autorisé leur mise en liberté sous contrôle judiciaire moyennant une caution de 6000 euros chacun.

>> Lire : Indignation en Espagne après un jugement disculpant une "meute" de viol

Des milliers de femmes et d'hommes de tous âges se sont rassemblés vendredi soir devant le ministère de la Justice à Madrid, derrière une banderole proclamant "ce n'est pas un abus, c'est un viol".

L'indignation est d'autant plus forte que quatre des cinq condamnés font l'objet d'une enquête pour abus sexuel d'une femme de 21 ans en mai 2016, là aussi filmé avec un téléphone portable.

afp/lan

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Risque de récidive "pratiquement impossible"

Dans sa décision rendue publique vendredi, le tribunal de Navarre explique autoriser la libération des cinq Sévillans, âgés de 27 à 29 ans, après presque deux ans de détention provisoire, parce que la pression sociale qui s'exerce sur eux rend "pratiquement impensable" le risque de récidive.

Les cinq jeunes hommes, dont un garde civil et un ancien militaire, attendent leur procès en appel, le parquet ayant trouvé trop clémente la condamnation en première instance.

La mairie de Pampelune, partie civile dans l'affaire, a annoncé qu'elle ferait aussi appel de leur mise en liberté.