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Le ministre de l'Intérieur italien taxe Emmanuel Macron d'"arrogance"

Le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini interrogé sur Emmanuel Macron lors d'un talk-show le 20 juin 2018. [AFP - Andreas SOLARO]
Le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini interrogé sur Emmanuel Macron lors d'un talk-show le 20 juin 2018. - [AFP - Andreas SOLARO]
L'Italie était vent debout samedi contre les propositions en matière de migration du président français Emmanuel Macron, accusé d'"arrogance" par l'homme fort du gouvernement italien, le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini.

A la veille d'un mini-sommet européen sur la question migratoire, la proposition franco-espagnole de créer des centres fermés sur les côtes européennes, et donc italiennes, pour gérer les migrants qui franchissent la Méditerranée en quête d'un avenir meilleur, a été très mal reçue à Rome.

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Enumérant les chiffres d'arrivées des migrants en Italie et le coût que cela a représenté pour ce pays, Matteo Salvini, qui est aussi le patron de la Ligue (extrême droite), a dit s'étonner que cette situation ne soit pas considérée comme un problème pour "l'arrogant président français".

"Nous l'invitons à arrêter les insultes et à démontrer sa générosité avec des faits en ouvrant les nombreux ports français et en arrêtant de refouler des femmes, des enfants et des hommes à Vintimille", à la frontière entre la France et l'Italie, a déclaré Matteo Salvini, cité par sa porte-parole.

"Si l'arrogance française pense transformer l'Italie en camp de réfugiés pour toute l'Europe, peut-être en versant quelques euros de pourboire, elle se fourvoie complètement", a conclu le vice-Premier ministre italien.

"Complètement déconnecté de la réalité"

Luigi Di Maio, l'autre vice-Premier ministre et chef de file du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème), qui avec la Ligue forme la majorité parlementaire, a également dénoncé l'attitude française.

Emmanuel Macron risque de faire de la France l'"ennemi numéro un" de l'Italie sur la question des migrants, a-t-il déclaré. "Les déclarations de Macron sur le fait qu'il n'y a pas de crise migratoire en Italie démontrent qu'il est complètement déconnecté de la réalité."

Le nouveau gouvernement italien, qui a prêté serment il y a trois semaines, a promis d'arrêter les flux de migrants, dont quelque 700'000 sont arrivés sur les côtes italiennes depuis 2013.

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agences/ptur

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