"Laissez les autorités libyennes faire leur travail de secours, de récupération et de rapatriement (des migrants) vers leur pays, comme elles l'ont fait depuis quelque temps, sans que les navires des ONG avides ne les gênent ou causent des troubles", a déclaré le ministre de l'Intérieur. "Les ports italiens sont et seront fermés à ceux qui aident les trafiquants d'êtres humains", a ajouté Matteo Salvini.
"Aujourd'hui, ils ont sauvé et ramené en Libye 820 migrants, rendant inutile le 'travail' des trafiquants et évitant des interventions erronées de navires d'ONG", a écrit sur Twitter le ministre de l'Intérieur, qui est également vice-Premier ministre et chef de la Ligue, une formation d'extrême droite.
Lundi matin, Matteo Salvini s'est envolé pour la Libye pour y discuter de cette situation avec les autorités. "Mission Libye, on part!", a-t-il écrit sur le réseau social, en postant un selfie à bord de l'avion militaire dans lequel il fait route vers l'Afrique.
Mille migrants secourus en 24 heures
Plus tôt, l'ONG espagnole Proactiva Open Arms a affirmé que l'Italie avait refusé l'aide de son navire pour secourir un millier de migrants au large de la Libye. Selon elle, Rome affirmait que les garde-côtes libyens s'en chargeraient.
La porte-parole de l'organisation a affirmé que l'ONG avait reçu au cours des dernières heures "sept ou huit" appels à l'aide provenant de bateaux transportant des migrants et se trouvant au large de la Libye. "Si l'on ajoute tous les appels au secours reçus, le total est d'environ 1000 personnes" qui auraient besoin d'aide, a-t-elle ajouté.
Ces derniers jours, le gouvernement italien a menacé de mettre sous séquestre deux navires d'ONG allemandes, le Lifeline, avec 230 migrants à bord, et le Seefuchs, si ces derniers venaient accoster dans un port italien.
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ats/cpi
Appel de la maire de Barcelone
La maire de Barcelone Ada Colau a de son côté exprimé son indignation sur Twitter, soulignant que sa ville était proposée "comme havre sûr". "Plus de 1000 personnes sont actuellement à la dérive à bord de sept bateaux et l'Italie a l'intention de les laisser entre les mains de la Libye, où les gens sont torturés, violés et réduits en esclavage", s'est-elle insurgée.
Elle a appelé le gouvernement espagnol à intervenir pour "sauver des vies" et souligné que les migrants étaient les bienvenus à Barcelone.