Selon la police locale, une enquête menée dans les villages de la région de Barikin Ladi, dans l'Etat du Plateau, a permis de déterminer qu'un total de "86 personnes avaient été tuées" durant le week-end. Plusieurs personnes ont aussi été blessées et au moins 50 maisons incendiées.
Des attaques contre des voitures ont aussi été annoncées sur la route menant de Jos, la capitale de l'Etat, à Abuja, la capitale fédérale. Les ethnies peule et musulmane étaient apparemment visées.
Couvre-feu et appel au calme
Un couvre-feu a ensuite été instauré dans plusieurs régions de l'Etat frappées depuis quelques jours par les affrontements entre éleveurs et fermiers.
Le président nigérian Muhammadu Buhari a lancé un appel au calme et a assuré qu'aucun effort ne sera épargné pour traduire les criminels en justice et prévenir de nouvelles attaques. Le gouverneur de l'Etat du Plateau a lui annoncé le lancement d'opérations pour arrêter ses auteurs et sécuriser les communautés qui ont été frappées.
afp/boi
Le principal problème de sécurité
Ces dernières violences s'inscrivent dans un cycle d'attaques et de représailles entre les communautés d'éleveurs et d'agriculteurs de la région.
Entretenues par la concurrence entre appartenances ethniques, religieuses et politiques, ces violences ont fait des milliers de morts dans la région au cours des dernières décennies.
Des experts estiment qu'elles pourraient devenir le principal problème de sécurité du Nigeria, surpassant l'insurrection du groupe islamiste Boko Haram, qui a fait plus de 20'000 morts et 2,3 millions de déplacés depuis 2009 dans le nord-est du pays.