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Les députés britanniques approuvent l'extension de l'aéroport d'Heathrow

Des manifestants déroulent une bannière contre l'expansion de l'aéroport d'Heathrow, Londres - 25 juin 2018 [Reuters - Henry Nicholls]
Des manifestants déroulent une bannière contre l'expansion de l'aéroport d'Heathrow, Londres - 25 juin 2018 - [Reuters - Henry Nicholls]
Le Parlement britannique a approuvé lundi soir la construction d'une troisième piste à l'aéroport londonien d'Heathrow, le premier d'Europe en termes de passagers. Le tarmac pourrait accueillir plus 700'000 vols par an.

Le projet a été adopté par 415 voix contre 119. Le gouvernement avait imposé aux députés du Parti conservateur, très divisé sur la question, de soutenir le projet. La consigne avait entraîné jeudi la démission du secrétaire d'Etat au Commerce international Greg Hands.

"La population a été ignorée tout au long de ce processus", a dénoncé l'ancienne secrétaire d'État aux Transports Justine Grenning. "Pour que votre voix compte, il faut que vous soyez un grand syndicat ou une grosse société, c'est inacceptable."

Un chantier à 16 milliards d'euros

Le projet avait suscité d'importantes oppositions auprès de la société civile comme de compagnies aériennes, les uns craignant les nuisances sonores et la pollution supplémentaire, les autres s'inquiétant des implications financières du projet.

La construction de la troisième piste devrait être achevée d'ici fin 2025 et sera financée par le secteur privé. Le chantier, estimé à 15,9 milliards d'euros, doit permettre la création de 114'000 emplois.

afp/cpi

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Une pluie de critiques

Greenpeace a déjà annoncé son intention de contester en justice cette décision."Si une nouvelle piste est construite, le gouvernement ne sera pas en mesure de s'attaquer aux niveaux illégaux de pollution de l'air", a déclaré John Sauven, le directeur de l'ONG au Royaume-Uni.

Le directeur exécutif d'IAG, la maison mère de British Airways, a fait part de sa volonté de saisir sur la question du coût à l'Autorité britannique de l'aviation civile. IAG craint que la hausse des taxes d'aéroport n'entraîne celle des prix des billets. Le groupe voit aussi d'un mauvais oeil l'arrivée probable de nouveaux concurrents sur ce hub, en particulier de groupes low-cost.