La non-ratification de l'accord sur le nouveau nom de la Macédoine était toutefois prévue. Gjorgje Ivanov, proche de la droite nationaliste de son pays, est en effet un adversaire affiché de tout compromis avec le voisin grec.
La loi doit désormais revenir au Parlement. Si celui-ci l'adopte de nouveau, le président macédonien ne pourra plus constitutionnellement s'y opposer.
Va-et-vient
Une fois à nouveau validé, l'accord sera soumis à un référendum dont la date n'a pas été fixée. La droite nationaliste a appelé à voter non. Le Premier ministre social-démocrate Zoran Zaev, un des architectes de l'accord, a fait savoir qu'il présenterait sa démission en cas de défaite du oui.
En échange de cet accord, Skopje espère obtenir une ouverture rapide des négociations d'adhésion à l'Union européenne, ainsi qu'une invitation à rejoindre l'OTAN.
afp/br
Protestations à Thessalonique
En Grèce, la majorité de la coalition gouvernementale s'est affaiblie mardi après la démission d'un député du petit parti souverainiste Anel. "Je vais continuer mon mandat en tant que député indépendant", a indiqué dans une lettre un député de Thessalonique, où le nouveau nom provoque de vives protestations.
La Grèce dénie à son petit voisin l'usage du simple nom de "Macédoine", sans attribution géographique supplémentaire, considérant que c'est celui de sa province septentrionale.