Angela Merkel a proposé à ses partenaires de coalition des mesures pour renforcer le contrôle des flux migratoires, selon un document qu'elle leur a adressé samedi.
Elle a assuré avoir obtenu le feu vert de 14 pays de l'UE en vue de renvoyer les migrants enregistrés dans ces pays, en plus des accords trouvés avec la Grèce et l'Espagne. Mais la République tchèque, la Pologne et la Hongrie ont démenti s'être entendues avec Berlin.
"Politique inchangée"
"L'Allemagne ne s'est pas adressée à nous et je ne signerai pas cet accord", a écrit le Premier ministre tchèque Andrej Babis. Le gouvernement allemand a néanmoins assuré que les Tchèques "s'étaient dits prêts à négocier un accord en vue d'une meilleure coopération dans le renvoi des migrants".
"Aucun demandeur d'asile ne peut pénétrer sur le territoire hongrois s'il est déjà entré en Grèce ou dans un autre Etat membre", a dit une porte-parole du Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui évoque une "politique inchangée depuis 2015".
ats/jvia
Merkel très affaiblie sur sa politique d'asile
Angela Merkel est très affaiblie en Allemagne par une fronde de son aile droite bavaroise, en raison de sa politique d'asile. La dirigeante conservatrice souhaite que les migrants arrivant en Allemagne mais déjà enregistrés dans un autre pays de l'UE soient placés dans des centres d'accueil spéciaux et aux conditions très restrictives.
Cette proposition apparaît comme une main tendue aux conservateurs bavarois, en particulier au ministre de l'Intérieur Horst Seehofer, qui a lancé un ultimatum à la chancelière pour trouver une solution européenne aux flux migratoires. Faute de quoi il ordonnera le refoulement aux frontières des migrants enregistrés ailleurs.