Le texte prévoit désormais qu'une personne est coupable de viol dès qu'elle a accompli un acte sexuel avec une autre qui n'y a pas participé "librement".
Auparavant, on ne parlait juridiquement de viol que si l'acte sexuel était accompagné de violence ou était accompli sous la menace.
Loi critiquée
"Il n'y a absolument aucune exigence de dire oui formellement, de cliquer sur un bouton dans une appli ou quoi que ce soit de cet acabit. Simplement participer physiquement est un signe de consentement", rappelle Anna Hannell, juge qui a participé à l'élaboration de la loi.
Les tribunaux devront être particulièrement attentifs à ce que "le consentement se soit exprimé par les mots, les gestes ou d'une autre manière", autant d'éléments sur lesquels les juges devront statuer.
Portée par la majorité sociale-démocrate et verte, la loi adoptée fin mai est très critiquée par l'ordre des avocats et le Conseil des lois qui s'interrogent sur sa mise en pratique.
afp/rens
Bouleversements post-#MeToo
La campagne #MeToo visant à dénoncer des agressions sexuelles, déclenchée par une succession d'accusations contre le magnat de Hollywood Harvey Weinstein, a bouleversé toutes les strates de la société suédoise.
"#MeToo change les comportements et les gens comprennent à quel point la violence sexuelle est répandue", assure par exemple Ida Östensson, qui a créée la fondation Make Equal, laquelle milite pour cette nouvelle loi depuis 2013.
Selon elle, les mentalités ont déjà commencé à évoluer mais il est nécessaire d'avoir "enfin une législation qui protège l'intégrité physique et sexuelle".