La troisième tentative aura été la bonne pour Lopez Obrador, surnommé "AMLO" - ses initiales -, qui a obtenu plus de 53% des voix, selon les estimations officielles.
L'ancien maire de Mexico, âgé de 64 ans, devance le conservateur Ricardo Anaya, crédité de 22,1% à 22,8% des suffrages, et José Antonio Meade, du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), au pouvoir, qui obtiendrait entre 15,7% et 16,3% des voix.
Candidat des plus modestes
"Je suis très conscient de ma responsabilité historique (...) Je veux passer à l'histoire comme un bon président", a assuré le vétéran de gauche, âgé de 64 ans, devant une foule de plusieurs milliers de sympathisants réunis à Mexico. "Je ne vous décevrai pas!", leur a-t-il promis.
Après deux échecs successifs, Andrés Manuel López Obrador obtient un succès sans précédent au niveau national, mais également régional et local, en décrochant au moins six postes de gouverneurs sur les neuf en jeu avec son parti, le Mouvement de régénération nationale (Morena).
Le nouveau président aura su capitaliser sur l'exaspération d'une grande partie des Mexicains, et se présenter en candidat des plus modestes, bien décidé à chasser "la mafia du pouvoir", incarnée par l'impopulaire président Enrique Peña Nieto.
agences/kg
Félicitations de Donald Trump
Le président américain Donald Trump a rapidement félicité son futur homologue, tout en se disant impatient de travailler avec lui.
Congratulations to Andres Manuel Lopez Obrador on becoming the next President of Mexico. I look very much forward to working with him. There is much to be done that will benefit both the United States and Mexico!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 2, 2018
"Il y a beaucoup à faire pour le bien à la fois des Etats-Unis et du Mexique!", a tweeté Donald Trump, dont la politique commerciale et sur l'immigration a plongé les relations avec son voisin mexicain au plus bas de leur histoire.
Andrés Manuel López Obrador lui a répondu qu'il souhaitait une relation d'"amitié et de coopération" avec les Etats-Unis, après avoir promis au pays "des changements profonds" et "sans dictature".
Campagne meurtrière
Deux militants ont été tués dimanche par balles. Des meurtres qui viennent encore assombrir une campagne électorale déjà considérée comme "la plus sanglante" de l'Histoire du Mexique, avec au moins 145 assassinats d'hommes politiques, dont 48 candidats ou pré-candidats, selon le cabinet d'études Etellekt.
La violence politique s'inscrit dans une vague de violence générale qui touche l'ensemble du Mexique. Plus de 200'000 personnes ont été tuées depuis 2006, année où le gouvernement de Felipe Calderon a déployé l'armée dans les rues pour démanteler les cartels de drogue