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L'Autriche prête à "protéger" ses frontières après l'accord en Allemagne

Le chancelier autrichien Sebastian Kurz et son homologue allemande Angela Merkel (image d'archive). [Keytone - Stephanie Lecocq]
Migration : l'Autriche prête à "protéger" ses frontières après l'accord en Allemagne / Le 12h30 / 1 min. / le 3 juillet 2018
Le gouvernement autrichien a affirmé mardi être "prêt à prendre des mesures pour protéger" ses frontières après les restrictions à l'entrée de migrants annoncées par son voisin allemand lundi soir.

Si l'accord trouvé lundi est validé par le gouvernement allemand, "nous serons obligés de prendre des mesures pour éviter des désavantages pour l'Autriche et sa population", explique le gouvernement autrichien dans un communiqué.

Parmi les propositions faites par la chancelière allemande Angela Merkel à son ministre de l'Intérieur rebelle Horst Seehofer figure le projet de refouler vers l'Autriche les demandeurs d'asile arrivant en Allemagne qui ne peuvent être renvoyés vers leur pays d'entrée dans l'UE.

>> Lire : Un accord sur la question des migrants a été trouvé en Allemagne

Risque d'un effet domino

L'Autriche indique donc être prête à prendre des dispositions similaires et à refouler à ses frontières sud les demandeurs d'asile, avec le risque d'un effet domino en Europe.

"Nous attendons maintenant une clarification rapide de la position allemande au niveau fédéral", ajoute le communiqué signé du chancelier conservateur Sebastian Kurz et de ses alliés d'extrême droite (FPÖ), le vice-chancelier Heinz-Christian Strache et le ministre de l'Intérieur Herbert Kickl.

ats/kg

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A Strasbourg, Sebastian Kurz défend les frontières européennes

La protection des frontières extérieures sera l’une des trois priorités de l’Autriche qui prend pour six mois la présidence tournante de l’UE, a déclaré mardi à Strasbourg son chancelier, Sebastian Kurz.

Le dirigeant conservateur de 31 ans, qui conduit à Vienne un gouvernement de coalition avec l'extrême droite, a débuté son discours devant le Parlement européen en insistant sur son âge et le fait que l’Europe est pour lui "une évidence".

"Il faut protéger les frontières extérieures de l’Europe pour garantir qu'il n’y ait pas de frontières au sein de l’Europe", a-t-il dit en qualifiant de "tournant" les conclusions du Conseil européen du 29 juin. La réunion des Vingt-Huit à Bruxelles s’est achevée par des engagements encore flous sur un renforcement des frontières de l'UE, des "plateformes de débarquement" hors d'Europe et des "centres contrôlés" d'accueil de migrants dans les pays européens de première arrivée volontaires.