"J'ai accepté la démission de Scott Pruitt", a indiqué Donald Trump. Andrew Wheeler, numéro deux de l'Agence américaine pour la protection de l'environnement (EPA), assurera l'intérim, a précisé le président américain.
Saluant le "travail exceptionnel" réalisé par Scott Pruitt, Donald Trump ne donne aucune indication sur les raisons de son départ. Il ne mentionne à aucun moment les diverses enquêtes dont cet ancien procureur général de l'Oklahoma fait l'objet.
Coût de protection doublé
Depuis sa prise de fonctions en février 2017, Scott Pruitt - l'un des lieutenants les plus zélés de Donald Trump - semble avoir profité de sa fonction pour améliorer son train de vie et celui de sa famille, violant notamment plusieurs lois fédérales.
Mais au fil de révélations quasi quotidiennes, la situation était devenue intenable et la Maison Blanche avait ouvertement exprimé son exaspération ces derniers jours.
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ats/sey
Des révélations en cascade
Les premières révélations sur Scott Pruitt ont mis en lumière ses dépenses de voyages excessives, en première classe ou dans des avions affrétés aux frais du contribuable, contrairement aux règles gouvernementales.
Puis on a notamment découvert le nombre pléthorique de gardes du corps accompagnant le ministre de l'Environnement, 24 heures sur 24, même à l'étranger, pour un coût presque doublé par rapport à ses prédécesseurs.
Pour ses dépenses personnelles, l'homme était semble-t-il plus regardant. Il a ainsi obtenu, par des amis lobbyistes, de pouvoir louer un grand appartement à Washington 50 dollars la nuit, un prix défiant toute concurrence.
Il utilisait en outre certains membres de son cabinet pour des tâches personnelles. Ceux-ci étaient par exemple chargés de lui trouver un autre appartement, de lui dénicher des billets pour un match ou d'aider sa femme à trouver un emploi.