Les trois partis au pouvoir - l'Union chrétienne-démocrate (CDU) d'Angela Merkel, son aile bavaroise et plus conservatrice l'Union chrétienne-sociale (CSU) et le SPD - se sont mis d'accord sur "un réaménagement de la politique d'asile" en Allemagne, a déclaré la cheffe du SPD Andrea Nahles.
Jusqu'alors, le SPD tiquait sur une mesure phare du compromis: l'instauration de "centres de transit" à la frontière avec l'Autriche d'où les migrants enregistrés dans d'autres pays de l'UE seraient refoulés, en vertu d'accords bilatéraux devant encore être négociés.
"Pas de barbelés"
Au final, on parlera de "centres de transfert" qui seront aménagés dans les postes de police existants, "où il n'y a pas de barbelés ou équivalent", a assuré le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer (CSU), à l'origine de la fronde contre la chancelière.
Selon lui, cela concernerait entre deux et cinq migrants illégaux par jour. Ils seraient retenus au maximum 48 heures maximum avant de pouvoir reprendre "librement" leur route, mais pas en Allemagne.
Une loi sur l'immigration à la fin de l'année
L'accord prévoit une accélération des procédures de renvoi des migrants ayant déjà demandé l'asile dans un autre pays de l'Union européenne vers le pays en question, comme le prévoit la législation en vigueur dans l'UE, mais seulement s'il y a des accords bilatéraux avec le pays où ils se sont enregistrés en premier.
Les partis prévoient aussi de présenter une loi sur l'immigration d'ici la fin de l'année.
afp/kg