La police fédérale doit s'abstenir "de pratiquer quelconque acte qui modifie la décision collégiale" de condamner Lula à 12 ans et un mois de prison pour corruption, a affirmé le juge anticorruption Joao Pedro Gebran Neto, décidant que l'ex-président (2003-2010) devrait rester en prison.
Il annule ainsi la décision du juge Rogerio Favreto, qui se trouvait de permanence ce week-end au TRF4 et avait décidé d'accepter une demande d'Habeas Corpus présentée vendredi par plusieurs députés du Parti des travailleurs (PT), fondé par Lula en 1980.
Incarcéré pour corruption
Pour rappel, l'ex-président du Brésil est accusé d'avoir reçu un appartement en bord de mer de la part d'une entreprise de bâtiment en échange de faveurs pour l'attribution de marchés publics, ce que Lula nie farouchement.
L'ancien chef d'Etat se dit victime d'un complot pour l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle d'octobre. Lula est incarcéré depuis le 7 avril dans une prison de Curitiba (sud).
ats/fasl
Décision jugée "inconcevable" par le PT
Le Parti des Travailleurs (PT) s'est insurgé contre l'annulation de l'ordre de libération dans ce communiqué, estimant qu'il est "inconcevable" que la décision d'un juge du TRF4 ne soit pas respectée.
"Les garanties constitutionnelles et de l'Etat de droit ont été rompues! Tous à Curitiba, tous dans la rue", a affirmé pour sa part sur Twitter Gleisi Hoffmann, présidente de cette formation politique.