"L'extradition pour l'accusation de détournement de fonds publics est recevable, une extradition pour l'accusation de rébellion n'est pas recevable", a indiqué le tribunal du Schleswig-Holstein, précisant qu'il revient désormais au procureur d'organiser cette remise aux autorités espagnoles et que "Carles Puigdemont reste libre" dans l'intervalle.
La décision du tribunal porte un coup aux chefs d'accusations espagnols, car elle peut empêcher un procès pour rébellion, crime passible de 30 ans de prison en Espagne.
Arguments de Carles Puigdemont rejetés
Les juges ont aussi rejeté les arguments de Carles Puigdemont qui estimait être victime de poursuites politiques et que son extradition devait être interdite.
L'ancien président de la Généralité avait été arrêté en mars dernier dans le nord de l'Allemagne, cinq mois après avoir quitté l'Espagne. Le tribunal du Schleswig-Holstein avait autorisé sa remise en liberté début avril, moyennant le versement d'une caution de 75'000 euros.
afp/ptur
"Nous nous battrons" assure Puigdemont
"Nous nous battrons jusqu'au bout et gagnerons !", a écrit sur Twitter l'ex-président régional. Il est poursuivi par la Cour suprême espagnole pour son rôle dans la déclaration d'indépendance avortée d'octobre 2017. "Nous avons vaincu le principal mensonge soutenu par l'Etat. La justice allemande dit que le référendum du 1er octobre n'est pas de la rébellion", a ajouté Puigdemont.
Hem derrotat la principal mentida sostinguda per l'Estat. La justícia alemanya nega que el referèndum del 1 d'octubre fos rebel·lió. Cada minut que passen els nostres companys a la presó és un minut de vergonya i injustícia. Lluitarem fins al final, i guanyarem!
— Carles Puigdemont (@KRLS) 12 juillet 2018
Le successeur de Puigdemont à la tête du gouvernement catalan, Quim Torra, a de son côté assuré sur Twitter que la décision de la justice allemande "démontre une fois de plus les tromperies et les mensonges de poursuites judiciaires qui n'auraient jamais dû être entamées".