"Nous avons convenu aujourd'hui que lorsque le Royaume-Uni quittera l'Union européenne, nous chercherons à établir un accord de libre échange Royaume-Uni/Etats-Unis ambitieux", a dit Theresa May lors d'une conférence de presse commune avec Donald Trump.
"Quoi que vous fassiez ça me va", a déclaré de son côté le président américain, en visite au Royaume-Uni. Il avait pourtant jugé la veille, dans une interview au Sun, que la stratégie de la dirigeante britannique sur le Brexit allait "tuer" la perspective d'un tel accord.
"Une opportunité incroyable"
"S'ils font un tel accord, nous traiterions avec l'Union européenne au lieu de traiter avec le Royaume-Uni", avait estimé Donald Trump.
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Le président américain a pourtant assuré vendredi ne pas avoir critiqué Theresa May. "Assurez-vous juste que nous pouvons faire des affaires ensemble, c'est tout ce qui compte. Les États-Unis attendent avec impatience la finalisation d'un grand accord commercial bilatéral (...). C'est une opportunité incroyable pour nos deux pays et nous la saisirons pleinement", a-t-il déclaré.
Rencontre avec la reine Elizabeth II
Le président américain et son épouse Melania ont ensuite été accueillis au château de Windsor par la reine Elizabeth II. Donald Trump a été invité à passer en revue la garde royale en compagnie de la monarque de 92 ans.
Pourtant, ces honneurs passent mal auprès de nombreux Britanniques. Des manifestants avaient fait le déplacement vendredi à Windsor, brandissant des pancartes "Dites non à Trump".
afp/jvia
La livre rebondit
La livre sterling a rebondi vendredi lors de la conférence de presse entre Theresa May et Donald Trump, lorsque ce dernier a réfuté les critiques envers la Première ministre dans un tabloïd britannique, paru dans la nuit.
Vers 13H30 GMT, la devise britannique valait 1,3167 dollar contre 1,3103 un peu plus tôt dans la journée et l'euro valait 88,40 pence contre 88,63 quelques heures auparavant. Par rapport à la clôture de jeudi soir, la livre reste néanmoins encore en baisse face au dollar et est stable face à l'euro.
"Force et unité" face à la Russie
Le Royaume-Uni et les Etats-Unis veulent montrer "force" et "unité" dans leur dialogue avec la Russie. Theresa May et Donald Trump l'ont affirmé au cours de leur conférence de presse commune
Donald Trump a affirmé avoir été "plus ferme que quiconque sur la Russie". "Ceci étant dit, si nous pouvons développer une relation (avec M. Poutine) (...), ce serait fantastique", a-t-il ajouté.
Le président américain rencontrera le président russe Vladimir Poutine lundi à Helsinki, a confirmé la Maison Blanche.