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La Turquie annonce la fin de deux ans d'état d'urgence le 18 juillet

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait instauré l'état d'urgence dans le pays après la tentative de putsch de juillet 2015. [Turkish Presidential Press Service / AFP - Ercin Top]
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait instauré l'état d'urgence dans le pays après la tentative de putsch de juillet 2015. - [Turkish Presidential Press Service / AFP - Ercin Top]
L'état d'urgence instauré en Turquie après la tentative de putsch de juillet 2016 ne sera pas prolongé après le 18 juillet. Le porte-parole du président Recep Tayyip Erdogan l'a annoncé vendredi.

"L'état d'urgence actuel arrivera à expiration au soir du 18 juillet. Notre président a la volonté de ne pas le prolonger", a dit un porte-parole d'Erdogan après un conseil des ministres à Ankara.

"La lutte contre le terrorisme va se poursuivre dans le cadre des lois actuelles", mais l'état d'urgence pourrait être rétabli "en cas de situation extraordinaire".

Critiques

Les autorités turques ont instauré l'état d'urgence le 20 juillet 2016, après la tentative de putsch du 15 au 16 juillet imputée au prédicateur Fethullah Gülen, qui nie toute implication.

Instauré pour une durée initiale de trois mois, l'état d'urgence a été sans cesse prolongé depuis, suscitant de vives critiques contre le régime, qui élargit les prérogatives du président et des forces de sécurité.

Au-delà des putschistes présumés, les purges des autorités ont frappé des opposants prokurdes, des médias critiques et des ONG. Quelque 77'000 personnes ont été incarcérées et plus de 150'000 limogées ou suspendues.

afp/jvia

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Sept binationaux turco-suisses libérés

Les sept binationaux turco-suisses actuellement retenus en Turquie seront libérés le 18 juillet, indique vendredi l'ambassadeur de Turquie en Suisse Ilhan Saygili. La date de leur libération coïncide avec la levée de l'état d'urgence.

Les passeports de ces doubles nationaux avaient été annulés dans le cadre de mesures administratives prises suite au coup d'État manqué, précise Ilhan Saygili lors d'un point de presse à Berne.