Une embarcation de bois avec 450 migrants à bord partis depuis la Libye a été repérée vendredi à l'aube dans les eaux internationales mais dans la zone d'intervention maltaise.
Dans un échange de messages, courriels et appels téléphoniques entre les autorités des deux pays, Rome a tenté vendredi de faire prendre la responsabilité de ces migrants à Malte. Le ministre italien de l'intérieur, Matteo Salvini, a ainsi écrit sur Facebook: "Ce bateau ne peut pas et ne doit pas y arriver (en Italie, ndlr)".
Refus de Malte
La Valette a répliqué en affirmant que l'embarcation était bien plus proche de l'île italienne de Lampedusa que de son propre territoire, soulignant que les migrants ne voulaient pas d'aide maltaise mais souhaitaient poursuivre leur route vers l'Italie.
Malte a réitéré samedi avoir respecté "toutes les obligations prévues par les conventions internationales" en ce qui concerne les secours en mer.
Transbordement
Samedi matin, les migrants ont donc été transbordés à bord de deux navires mais leur sort demeure incertain. Huit personnes, des femmes et des enfants, ont été transportées pour des raisons médicales sur l'île de Lampedusa.
Cette situation rappelle celle du navire humanitaire allemand Lifeline avec ses 233 migrants à bord, obligé d'attendre une semaine en mer l'issue d'un bras de fer entre La Valette et Rome, avant d'être autorisé à accoster à Malte.
agences/lan