"Il m'a dit que je devrais poursuivre l'UE en justice. Poursuivre l'UE. Ne pas aller dans les négociations, mais les poursuivre en justice", a déclaré la dirigeante conservatrice dans l'émission politique dominicale The Andrew Marr Show, sur la BBC. "Mais en fait, non, on va négocier", a ajouté la Première ministre.
Theresa May répondait à une question portant sur une déclaration du président américain lors de leur conférence de presse commune, vendredi près de Londres.
Donald Trump, qui termine dimanche un visite de quatre jours au Royaume-Uni, avait indiqué lui avoir suggéré une méthode pour mener à bien le Brexit, mais qu'elle l'avait "peut-être jugée trop brutale". "Peut-être qu'un jour elle le fera. S'ils ne font pas un accord (de sortie de l'UE), elle peut faire ce que je lui ai suggéré, mais ce n'est pas une chose facile", avait ajouté le magnat de l'immobilier, sans révéler la nature de sa suggestion.
Volonté de négocier
Dans un entretien au tabloïd The Sun, Donald Trump avait affirmé qu'à la place de Theresa May, il aurait négocié "très différemment". "J'ai en fait dit à Theresa May comment le faire mais elle n'était pas d'accord", a-t-il déclaré, estimant qu'elle s'était engagée sur une voie ne correspondant pas au vote des Britanniques pour un retrait de l'UE, lors du référendum de 2016.
"Ce que le président a aussi dit lors de cette conférence de presse, c'est qu'il ne faut pas s'en aller. "N'abandonnez pas les négociations parce qu'alors, vous serez coincés", a ajouté Theresa May sur la BBC, répétant sa volonté de négocier avec Bruxelles le "meilleur accord" possible en vue de la sortie de l'UE, prévue le 29 mars 2019.
afp/jgal
Un livre blanc controversé publié
Le gouvernement britannique a publié jeudi son "livre blanc" détaillant ses propositions sur la future relation entre l'UE et le Royaume-Uni après le Brexit, et son souhait de maintenir des relations étroites avec le bloc des 27, au grand dam des partisans d'un Brexit sans concession.
Londres aura peu de temps pour défendre son plan: les négociateurs sont censés parvenir à un accord d'ici octobre, pour permettre aux parlements européens et britannique de le ratifier avant la concrétisation du Brexit, prévue le 29 mars 2019.