Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, des "dizaines de personnes ont été tuées ou blessées" et un hôpital de la ville a été mis hors service.
Selon des habitants, il y a de nombreux cadavres dans les rues et la ville est en flammes.
Naoua est le plus grand centre urbain aux mains des rebelles dans la province de Deraa. Les forces gouvernementales y sont passées à l'offensive le mois dernier avec l'appui de l'armée russe.
Des raids après le retour de plusieurs milliers de déplacés
Les raids de mardi ont débuté quelques heures après le retour de plusieurs milliers de déplacés qui avaient trouvé refuge le long de la frontière israélienne. Ils ont décidé de rentrer après l'annonce d'un accord de reddition des rebelles conclu avec l'armée russe, selon un autre habitant.
L'opposition accuse la Russie et ses alliés de s'en prendre délibérément aux civils pour contraindre les rebelles à déposer les armes.
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ats/ves
La pression s'accroît sur les réfugiés syriens
Les réfugiés syriens sont de plus en plus sous pression. Alors que la Jordanie et Israël ont refusé d'accueillir les civils fuyant les récents combats dans le sud, la Turquie refuse désormais d’enregistrer les demandes d’asile des Syriens. Depuis 2011, plus 3 millions et demi de personnes ont déjà rejoint la Turquie, qui partage 822 km de frontière avec la Syrie. Ce changement d’attitude pourrait avoir des conséquences jusqu'en Europe.
>> Les précisions de Céline Tzaud dans La Matinale