Les deux localités situées dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest, sont désormais vides "après l'évacuation de 6900 personnes - civils et combattants prorégime -", a affirmé le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Cette opération a commencé dans la nuit, dans le cadre d'un accord conclu mardi entre la Russie, alliée du régime, et la Turquie, soutien des rebelles.
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Pendant plusieurs heures, plus d'une centaine de bus ont quitté les deux villages en direction de territoires sous contrôle gouvernemental dans la province voisine d'Alep.
1500 prisonniers libérés
"Avec l'arrivée des bus dans les territoires sous contrôle du régime, ce dernier a commencé à libérer les prisonniers selon l'accord", a indiqué l'OSDH.
Le texte conclu entre Moscou et Ankara prévoit la libération de 1500 prisonniers détenus par le régime en échange de ces évacuations.
ats/fme
Localités chiites acquises au régime
Ces localités, en majorité de confession chiite et acquises au régime de Bachar al-Assad, étaient assiégées depuis 2015 par des rebelles et par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham, ancienne branche d'Al-Qaïda en Syrie, qui contrôlent la plus grande partie de la province.
"Les combattants de Hayat Tahrir al-Cham sont entrés dans les deux localités" après la fin des évacuations, a indiqué une source au sein du groupe djihadiste.
En avril 2017, au terme d'un accord entre Damas et les rebelles, une opération d'évacuation avait déjà eu lieu à Foua et Kafraya, mais un attentat suicide visant un convoi de civils évacués avait fait 150 morts, dont 72 enfants.