L'enquête a récemment établi que Henda Ayari se trouvait à un mariage à Rouen, le jour où elle prétend s'être fait violer. L'AFP a eu connaissance d'éléments qui confirment une information du Point.
En octobre 2017, cette ancienne salafiste devenue une militante laïque avait porté plainte contre le théologien musulman, inculpé de viols et incarcéré depuis le 2 février.
Changement de dates
Elle avait d'abord affirmé avoir été violée au début du printemps 2012, dans un hôtel de l'est parisien. Elle avait ensuite fait évoluer son récit, évoquant alors la date du 26 mai 2012 et un hôtel du centre de Paris.
"Elle a recherché des dates. Elle a eu tort parce qu'elle aurait dû dire: "Je ne sais pas", a admis jeudi l'avocat de la plaignante, ajoutant que cela ne remettait pas en cause les accusations, que sa cliente maintient.
L'avocat de Tariq Ramadan a dit qu'il allait demander une remise en liberté. "Il n'y a plus pour moi de dossier Ayari puisqu'on est incapable de savoir quand et où le prétendu viol aurait eu lieu".
afp/mre
Plaintes en France et en Suisse
Deux autres femmes accusent en France Tariq Ramadan de les avoir violées. Pour la première, le théologien est aussi inculpé de viol sur personne vulnérable. Concernant la seconde, il est pour le moment placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté.
Le théologien musulman nie vigoureusement tout viol. Il a cependant reconnu avoir eu une relation extraconjugale avec la seconde, une ancienne escort-girl.
En Suisse, une quatrième femme a porté plainte et son témoignage doit encore être versé au dossier français.