La justice américaine avait bien ouvert une enquête sur l'affaire Eric Garner, mais elle n'a à ce jour débouché sur aucune poursuite.
La police de New York a donc finalement décidé jeudi d'entamer une procédure de sanction contre les deux officiers qui avaient autorité hiérarchique sur l'ensemble des policiers présents ce jour-là, a indiqué une porte-parole.
Des sanctions pourraient être prononcées
Il s'agit d'une procédure administrative qui va donner lieu à un débat contradictoire, à l'issue duquel des sanctions pourraient être prononcées, pouvant aller jusqu'à la suspension et au licenciement.
Mi-juillet 2015, la famille d'Eric Garner avait conclu un accord amiable avec la ville de New York, qui avait accepté de lui verser 5,9 millions de dollars au titre de son préjudice.
"L'officier a droit à un examen complet et impartial des faits", a fait valoir jeudi un syndicat de policiers. "Nous sommes confiants dans le fait que cet examen l'exonérera."
afp/nn/tmun
Une arrestation qui avait choqué à travers le monde
Le 17 juillet 2014, Eric Garner avait été plaqué au sol par des policiers dans une rue du quartier de Staten Island, à New York. Obèse et asthmatique, ce Noir de 43 ans avait perdu connaissance, étouffé par la clef de bras qu'avait effectuée sur lui l'un des officiers, avant de décéder. Le médecin légiste avait conclu à un homicide.
Les images de son arrestation, filmées par un passant et mises en ligne peu après, avaient fait le tour du monde. L'affaire avait aussi suscité de nombreuses manifestations à New York, alimentant le débat national sur les brutalités de la police à l'endroit d'hommes noirs non armés.