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La Libye refuse l'idée européenne de centres d'accueil pour migrants

Des migrants sur la route en Libye. [RTS - Maurine Mercier]
Des migrants sur la route en Libye. - [RTS - Maurine Mercier]
La Libye ne veut pas de la proposition européenne d'installer chez elle des centres d'accueil pour migrants. Le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj a fait part vendredi de son refus.

"Nous sommes absolument contre le fait que l'Europe veuille tout à fait officiellement installer chez nous les migrants illégaux dont on ne veut pas dans l'UE", a affirmé Fayez al-Sarraj dans un entretien au quotidien allemand Bild.

"Nous ne ferons pas non plus de 'deals' avec l'UE en prenant en charge des migrants illégaux en échange d'argent", a-t-il ajouté lors de cet entretien réalisé à Tunis.

Appel à mettre la pression sur les pays d'origine

"Je suis très étonné qu'en Europe plus personne ne veuille accueillir de migrants, mais qu'on nous demande d'en accueillir des centaines de milliers ici", a poursuivi le chef du gouvernement.

Et d'appeler les Européens à exercer plus de pression sur les pays d'origine des migrants plutôt que sur la Libye, où les passeurs ont mis en place leur juteux trafic, profitant du chaos né de la guerre qui a renversé le régime du colonel Kadhafi.

ats/tmun

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Accord de l'UE sur les "plateformes de débarquement"

Fin juin, les Etats membres de l'UE, très divisés sur l'accueil des migrants, ont accouché au forceps d'un accord dans lequel ils affirment vouloir "explorer" la création de "plateformes de débarquement" hors de l'Union européenne pour les migrants secourus en mer. Les contours du projet restent toutefois très flous et il suscite de nombreuses questions sur sa compatibilité avec le droit international.

Le Maroc a déjà rejeté l'idée de tels centres sur son sol, tout comme l'Albanie. La Tunisie est opposée de longue date à cette idée.