Une information judiciaire doit être ouverte ce dimanche pour faire la lumière sur les conditions dans lesquelles l'ancien chef adjoint du cabinet du chef de l'Etat a participé aux opérations des forces de l'ordre, coiffé d'un casque de police, lors des manifestations du 1er Mai, à Paris.
Samedi, le domicile d'Alexandre Benalla à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, a été perquisitionné, a-t-on appris également de source proche de l'enquête.
Dans le cadre de l'enquête préliminaire lancée jeudi, quatre autres personnes ont également été déférées samedi à l'issue de leur garde à vue.
Il s'agit d'un gendarme réserviste présent aux côtés d'Alexandre Benalla le 1er mai sur la place de la Contrescarpe, et de trois policiers, dont deux commissaires, soupçonnés d'avoir extrait illégalement puis communiqué à une tierce personne des images de vidéosurveillance.
Lourdes accusations
L'enquête a démarré à la suite de révélations du Monde, qui a identifié Alexandre Benalla dans une vidéo sur laquelle on peut le voir frapper un jeune homme et malmener une jeune femme.
Le Parquet accuse Alexandre Benalla de faits de violences en réunion par personne chargée d'une mission de service public, d'usurpation de fonctions, de port illégal d'insignes réservés à l'autorité publique et de complicité de détournement d'images issues d'un système de vidéoprotection.
Un licenciement qui ne suffit pas
La présidence de la République a décidé d'engager une procédure de licenciement à l'encontre d'Alexandre Benalla, après avoir dans un premier temps prononcé, au mois de mai, une mise à pied de 15 jours avec suspension de salaire.
Mais cette annonce n'a pas suffi à faire taire la polémique. Tant l'opposition de droite et de gauche que la presse demandent à Emmanuel Macron de fournir des explications, alors que le chef de l'Etat s'est pour l'heure refusé à tout commentaire.
Le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb, sera auditionné lundi par la commission des Lois de l'Assemblée nationale. L'audition sera publique. Il sera également auditionné mardi par les sénateurs.
agences/dk/fasl
Trois policiers, dont deux commissaires, ont été placés en garde à vue des chefs de "détournement d'images issues d'un système de vidéoprotection" et de "violation du secret professionnel", dit-on au parquet de Paris.
Ces trois agents ont déjà été suspendus de leurs fonctions jeudi pour avoir, le soir du 18 juillet, "communiqué à un tiers" - vraisemblablement Alexandre Benalla - des images de vidéosurveillance de la ville de Paris datant du 1er mai.