Cela fait près d'une semaine que les frasques de l'ex-collaborateur du président français Alexandre Benalla, filmé en train de malmener deux manifestants le 1er mai à Paris, nourrissent une crise que des élus de l'opposition ont qualifié "d'affaire d'Etat", voire de "Watergate" français.
Depuis son élection en mai 2017, cette crise politique est la plus grave pour Emmanuel Macron qui avait promis pendant sa campagne une "République exemplaire".
"Le seul responsable, c'est moi"
"La République exemplaire n'empêche pas les erreurs. S'ils cherchent un responsable, le seul responsable, c'est moi et moi seul. C'est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C'est moi qui ai confirmé la sanction", a déclaré mardi le chef de l'Etat devant des élus et plusieurs membres du gouvernement réunis à Paris, hors la présence de la presse.
"Ça n'est pas la République des fusibles, la République de la haine. On ne peut pas être chef par beau temps et se soustraire lorsque le temps est difficile. S'ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu'ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français", a-t-il ajouté dans sa déclaration, alors qu'à l'Assemblée nationale comme au Sénat, des commissions d'enquête sont en cours.
"Trahison"
Au sujet d'Alexandre Benalla, le président français a affirmé ne pas oublier "qu'il a été un militant très engagé pendant la campagne" présidentielle, mais il a dit avoir "ressenti les actes du 1er-Mai comme une déception et une trahison".
L'ancien collaborateur de la présidence française est en garde à vue depuis le 20 juillet.
>> Lire aussi : Alexandre Benalla mis en examen par la justice française
afp/ptur