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Le Pakistan se réveille dans le chaos électoral au lendemain des législatives

Pakistan: Le parti de l'ancien champion de cricket Imran Khan arrive en tête. Mais la majorité en place conteste les résultats.
Pakistan: Le parti de l'ancien champion de cricket Imran Khan arrive en tête. Mais la majorité en place conteste les résultats. / 12h45 / 1 min. / le 26 juillet 2018
Alors que des résultats partiels donnent l'ex-champion de cricket Imran Khan en tête des législatives au Pakistan jeudi, son rival dénonce des "fraudes flagrantes" et a déjà annoncé qu'il rejetait le résultat du scrutin.

Le dépouillement des bulletins a pris énormément de retard: selon les médias locaux, moins de la moitié des suffrages avaient été comptés treize heures après la fin du scrutin.

Après le dépouillement de 48% des bulletins, le mouvement Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) de l'ancien champion de cricket Imran Khan est en tête, avec 113 des 272 sièges que compte le Parlement.

La ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N) de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif est quant à elle créditée de 64 sièges, tandis que le parti du peuple pakistanais (PPP) recevrait 42 sièges.

"Irrégularités manifestes et massives"

La commission électorale pakistanaise a justifié la lenteur du dépouillement par des "problèmes techniques", liés à l'utilisation d'un nouveau logiciel électoral. "Ces élections ne sont pas entachées de fraude (...) Elles sont à 100% justes et transparentes", a affirmé le directeur de la commission.

Mais les retards alimentent les soupçons de fraude. Mercredi soir, le PML-N, parti au pouvoir ces cinq dernières années, a annoncé "rejeter intégralement les résultats (...) du fait d'irrégularités manifestes et massives". "Les résultats ont été comptés en l'absence de nos agents électoraux", ajoutait-il.

Son dirigeant Shahbaz Sharif, frère de l'ancien premier ministre Nawaz Sharif, actuellement emprisonné pour corruption, a d'abord dénoncé en conférence de presse "des fraudes si flagrantes que tout le monde s'est mis à pleurer".

Pas de commentaire d'Imran Khan

Le chef du PPP (parti du peuple pakistanais, au pouvoir de 2008 à 2013) Bilawal Bhutto-Zardari, a abondé dans son sens, en qualifiant d'"inexcusable et scandaleux" le dénouement de l'élection.

"Mes candidats se plaignent que nos agents électoraux ont été expulsés des bureaux de vote dans tout le pays", a tweeté le fils de la première ministre Benazir Bhutto, assassinée en 2007.

Ni Imran Khan ni l'armée, qui est soupçonnée de l'avoir soutenu par toutes sortes de manoeuvres en sous-main ces derniers mois, n'ont pour l'instant fait de commentaire sur la situation.

agences/ptur

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