"Ce n'est pas la fin du voyage. Je voyagerai jusqu'au dernier recoin de notre continent pour défendre la juste cause du peuple catalan, la cause de la démocratie, la cause de la liberté, la cause de l'auto-détermination", a déclaré en anglais Carles Puigdemont lors d'une conférence de presse à la délégation de la Catalogne auprès de l'Union européenne.
"Mon voyage ne se terminera pas tant que tous les prisonniers politiques ne seront pas libérés, ni que les exilés ne pourront pas retourner chez eux", a-t-il ajouté, au côté de son successeur Quim Torra, un indépendantiste radical.
Ce dernier a promis "plus de défaites à venir pour l'Espagne si elle continue" dans la voie de la répression contre les séparatistes catalans.
Demande de faits
Neuf dirigeants catalans sont actuellement en détention provisoire en Espagne, pour rébellion, et six autres personnalités indépendantistes, dont Carles Puigdemont, vivent en exil.
Carles Puigdemont avait quitté l'Espagne pour la Belgique après une proclamation d'indépendance de la Catalogne le 27 octobre.
Interrogé sur le dialogue en cours avec le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, Quim Torra a demandé "à voir si le dialogue se transforme dans les faits". "Nous demandons maintenant au gouvernement espagnol des faits", a-t-il insisté.
Un "Européen libre"
L'actuel président catalan considère toujours Carles Puigdemont comme le président légitime de la Catalogne et d'ailleurs ce dernier a tenu la vedette lors de la conférence de presse conjointe.
"Il n'y a pas la moindre possibilité que je puisse demander ce statut de réfugié politique. Je suis un Européen libre, pas uniquement dans l'espace de l'UE, sinon partout dans le monde sauf en Espagne", a expliqué l'ex-président de la Catalogne destitué par Madrid.
afp/fme