![Alexandra Benalla, à Paris en mai 2018. [Keystone - Clemont Lanot]](https://img.rts.ch/articles/2018/image/axdxl9-27753269.image?w=1280&h=720 "Alexandra Benalla, à Paris en mai 2018. [Keystone - Clemont Lanot]")
Une nouvelle enquête dans l'affaire Benalla pour d'autres violences à Paris
La justice française a annoncé lundi l'ouverture d'une nouvelle enquête dans l'affaire Benalla. Les faits concernent d'autres violences commises le 1er mai à Paris, peu avant les heurts pour lesquels il a déjà été inculpé.
La nouvelle enquête a été ouverte par le parquet de Paris après les plaintes contre X de deux jeunes de 23 et 24 ans affirmant avoir été victimes d'une interpellation musclée dans un parc du centre de Paris où se trouvaient Alexandre Benalla et Vincent Crase, employé du parti présidentiel LREM.
L'enquête porte sur les charges de "violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique", "atteinte arbitraire à la liberté individuelle", "usurpation de signes réservés à l'autorité publique", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "dégradation volontaire d'un bien", en l'espèce d'une vidéo, et "introduction frauduleuse dans un système de traitement de données personnelles".
Vidéo effacée
Selon l'avocat des deux plaignants, Alexandre Benalla, Vincent Crase et le policier qui les accompagnait ce jour-là sont identifiables sur la vidéo, qui a été diffusée par Libération.
L'avocat affirme que ses clients, qui tentaient de sortir d'un parc parisien en marge des manifestations du 1er mai, ont reçu des indications contradictoires. Voyant que la jeune femme filmait avec son téléphone, un des membres du trio l'a ceinturée et a plaqué ses mains contre un arbre, a raconté l'avocat.
Un des trois membres du groupe lui a alors pris son téléphone et effacé la vidéo en question, qu'elle a réussi à récupérer grâce à un logiciel spécial, a-t-il ajouté. "L'argument selon lequel ils (Alexandre Benalla et Vincent Crase, ndlr) se sont sentis légitimes pour venir au soutien du maintien de l'ordre face à des manifestants violents ne tient pas ici. Il y a une vidéo qui montre le contraire", a encore souligné l'avocat des plaignants.
Soutien aux policiers
Pour les violences pour lesquelles Alexandre Benalla a été inculpé, une information judiciaire a été ouverte. Lui et Vincent Crase, qui accompagnaient les forces de l'ordre en tant qu'"observateurs", sont notamment inculpés pour "violences en réunion".
Alexandre Benalla a justifié ses actes en disant vouloir prêter main-forte aux policiers face à des manifestants agités.
ats/fme
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