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Les deux principaux rivaux affirment être en tête de l'élection au Zimbabwe

Nelson Chamisa, qui vient d'avoir 40 ans, a fait de son âge son arme principale pour détrôner le parti au pouvoir depuis 1980. Pendant la campagne, cet orateur au style vestimentaire toujours impeccable a su séduire un électorat jeune, en quête de sang neuf. [AFP - Marco Longari]
Nelson Chamisa, qui vient d'avoir 40 ans, a fait de son âge son arme principale pour détrôner le parti au pouvoir depuis 1980. Pendant la campagne, cet orateur au style vestimentaire toujours impeccable a su séduire un électorat jeune, en quête de sang neuf. - [AFP - Marco Longari]
Les principaux candidats à la présidentielle au Zimbabwe, le chef de l'Etat Emmerson Mnangagwa et l'opposant Nelson Chamisa, se sont chacun félicités mardi d'être en tête des élections organisées la veille.

Les résultats officiels des élections présidentielle, législatives et municipales, qui se jouent essentiellement entre la Zanu-PF, le parti aux commandes depuis 1980, et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), n'ont pas encore été annoncés.

Mais Nelson Chamisa, le jeune patron du MDC, a revendiqué dès mardi sur Twitter une "victoire éclatante". "Nous avons fait remarquablement bien" contre Emmerson Mnangagwa et la Zanu-PF, a-t-il affirmé, en se basant sur un décompte des voix portant sur "la majorité des plus de 10'000 bureaux de vote" du pays.

Rapidement, Emmerson Mnangagwa, patron de la Zanu-PF et ancien bras droit de Robert Mugabe, lui a répondu sur le même réseau social en sous-entendant qu'il menait la course.

"Les informations obtenues par mes représentants sur le terrain sont extrêmement positives", a-t-il assuré. "En train d'attendre patiemment les résultats, conformément à la Constitution", a-t-il ajouté, se disant "enchanté par le taux de participation élevé".

Participation de 75%

Selon la commission électorale, le taux de participation à ces élections historiques se situait aux alentours de 75% une heure avant la clôture des bureaux de vote lundi.

Cette commission électorale, très critiquée par l'opposition, a en outre affirmé mardi que les élections générales n'avaient été entachées d'"aucune fraude".

Emmerson Mnangagwa, qui a succédé en novembre à Robert Mugabe à la suite d'un coup de force de l'armée et de son parti, cherche à obtenir par les urnes la légitimité du pouvoir.

Il était donné favori de la présidentielle, même si l'écart avec son principal adversaire s'était récemment réduit, selon un sondage publié il y a une dizaine de jours.

Si aucun candidat n'obtient la majorité absolue des suffrages au premier tour, un second tour sera organisé le 8 septembre.

afp/ptur

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