Les résultats officiels des élections présidentielle, législatives et municipales, qui se jouent essentiellement entre la Zanu-PF, le parti aux commandes depuis 1980, et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), n'ont pas encore été annoncés.
Mais Nelson Chamisa, le jeune patron du MDC, a revendiqué dès mardi sur Twitter une "victoire éclatante". "Nous avons fait remarquablement bien" contre Emmerson Mnangagwa et la Zanu-PF, a-t-il affirmé, en se basant sur un décompte des voix portant sur "la majorité des plus de 10'000 bureaux de vote" du pays.
Rapidement, Emmerson Mnangagwa, patron de la Zanu-PF et ancien bras droit de Robert Mugabe, lui a répondu sur le même réseau social en sous-entendant qu'il menait la course.
"Les informations obtenues par mes représentants sur le terrain sont extrêmement positives", a-t-il assuré. "En train d'attendre patiemment les résultats, conformément à la Constitution", a-t-il ajouté, se disant "enchanté par le taux de participation élevé".
Participation de 75%
Selon la commission électorale, le taux de participation à ces élections historiques se situait aux alentours de 75% une heure avant la clôture des bureaux de vote lundi.
Cette commission électorale, très critiquée par l'opposition, a en outre affirmé mardi que les élections générales n'avaient été entachées d'"aucune fraude".
Emmerson Mnangagwa, qui a succédé en novembre à Robert Mugabe à la suite d'un coup de force de l'armée et de son parti, cherche à obtenir par les urnes la légitimité du pouvoir.
Il était donné favori de la présidentielle, même si l'écart avec son principal adversaire s'était récemment réduit, selon un sondage publié il y a une dizaine de jours.
Si aucun candidat n'obtient la majorité absolue des suffrages au premier tour, un second tour sera organisé le 8 septembre.
afp/ptur